Week 126 – December 6 to December 13

Anne Dubos

Not all those who wander are lost

Catherine Radosa

Témoins – Bernard et Christophe / Witnesses – Bernard et Christophe

Photography made during the long-term film project Campagne de Paris, paysage triangulaire (2017-2022) on the Triangle of Gonesse (Paris region) – agricultural land in the process of artificialization.

Aurelia Mihai

Universa Universis Patavina Libertas, Padua, Aula Magna, photography  27.11.2022, An interior design by Gio Ponti (1942)

The motto of the University of Padua from its foundation in 1222 until today is Universa Universis Patavina Libertas: The freedom of the University of Padua, everywhere and for all.
After 800 years, this humanist idea is more topical and programmatic than ever. 

Dettie Flynn

Feuilleton of spinning swinging wishing Girls XXXV

temporary measures for energy saving
des mesures temporaires pour des économies d’énergie

Liveful performance with camera –  2mins. 22 sec.

Kyoko Kasuya

Trailer – Silence Bleu, film, 13’53, 2022

Manuela Morgaine

… In full place is my desire. Photography of my face inside an Ice block.

From Rûmî,  the Persian poet, these words say that the face of Iranian women is frozen as long as it is surrounded by a veil that keeps them so far from their desire.

Anne Brunswic

Darwin, Falklands/Malvinas, december 2018.

Tondus

Le soleil, encore bas sur l’horizon, éclaire la cour d’une lumière oblique éblouissante. Un camion se gare en marche arrière devant le hangar. Le plan incliné métallique s’abaisse lentement à l’arrière de la remorque. La cargaison de moutons s’ébranle à peine car les plus proches des portes après avoir tâté le sol métallique d’un raclement de sabot se refusent à descendre. Le vent transporte l’odeur puissante de la paille, du suint et du crottin emprisonnés dans leur toisons. Le chauffeur du camion se hisse dans la remorque pour les pousser hors de l’habitacle. Deux aides endiguent le flot des bêtes dans la descente et les canalisent vers un couloir étroit bordé de barrières métalliques qui s’enfonce sous le hangar. Au passage, ils marquent et ils comptent. Dès que les moutons sentent la tôle du hangar au-dessus de leurs têtes, ils tentent de rebrousser chemin en lançant de furieux coups de sabots qui résonnent sur le métal. Ensuite, ils disparaissent dans un labyrinthe profond éclairé par des néons verdâtres. Ils bêlent sur tous les tons. S’ils pouvaient, ils pleureraient.

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